On se retrouve à nouveau pour des petites critiques des films que je suis allée voir dernièrement, c'est à dire en Septembre et en ce début d'Octobre.



Mission : Impossible 5 - Rogue Nation, de Christopher McQuarrie, sorti le 12 août 2015
Synopsis: L’équipe IMF (Impossible Mission Force) est dissoute et Ethan Hunt se retrouve désormais isolé, alors que le groupe doit affronter un réseau d’agents spéciaux particulièrement entraînés, le Syndicat. Cette organisation sans scrupules est déterminée à mettre en place un nouvel ordre mondial à travers des attaques terroristes de plus en plus violentes. Ethan regroupe alors son équipe et fait alliance avec Ilsa Faust, agent britannique révoquée, dont les liens avec le Syndicat restent mystérieux. Ils vont s’attaquer à la plus impossible des missions : éliminer le Syndicat.

Tout comme pour Terminator cet été, je me suis fait un marathon Mission: Impossible avant d'aller voir Rogue Nation. Le film m'a complètement convaincu: les cascades sont impressionnantes, les acteurs très bon et le personnage d'Ilsa Faust est tout simplement génial. Le suspense est maintenu jusqu'au bout et l'histoire tient la route (autant qu'une histoire d'espionnage peut tenir la route). Bref, un bon moment de divertissement.




Ricki and the Flash, de Jonathan Demme, sorti le 2 septembre 2015
Synopsis: Pour accomplir son rêve et devenir une rock star, Ricki Rendazzo a sacrifié beaucoup de choses et commis bien des erreurs… Dans l’espoir de se racheter et de remettre de l’ordre dans sa vie, elle revient auprès des siens.

Un film sur la famille et les liens sentimentaux avec comme toujours une excellente Meryl Streep. Le reste du casting est lui-aussi à la hauteur et l'histoire se laisse apprécier, bien qu'un peu prédictible par moments. Les personnages sont attachants et humains et sont le plus grand intérêt du film.




Life, d'Anton Corbijn, sorti le 9 septembre 2015
Synopsis: Un jeune photographe qui cherche à se faire un nom croise un acteur débutant et décide de lui consacrer un reportage. Cette série de photos iconiques rendit célèbre le photographe Dennis Stock et immortalisa celui qui allait devenir une star : James Dean.

Un beau film pour découvrir James Dean loin des clichés. Dane Deehan est impressionnant et Robert Pattinson incarne avec nuances un personnage pas toujours sympathique.




Agents très spéciaux: code U.N.C.L.E, de Guy Ritchie, sorti le 16 septembre 2015
Synopsis: Au début des années 60, en pleine guerre froide, Agents très spéciaux - Code U.N.C.L.E. retrace l'histoire de l'agent de la CIA Solo et de l'agent du KGB Kuryakin. Contraints de laisser de côté leur antagonisme ancestral, les deux hommes s'engagent dans une mission conjointe : mettre hors d'état de nuire une organisation criminelle internationale déterminée à ébranler le fragile équilibre mondial, en favorisant la prolifération des armes et de la technologie nucléaires.

Un film sympathique et efficace, avec de bons acteurs dont l'alchimie participe en grande partie au plaisir que procure un visionnage. L'histoire ne casse pas trois pattes à un canard mais elle tient la route et les costumes sont très réussis, renvoyant immédiatement à l'imaginaire sixties.




Le Nouveau Stagiaire, de Nancy Meyers, sorti le 7 octobre 2015
Synopsis: Ben Whittaker, un veuf de 70 ans s'aperçoit que la retraite ne correspond pas vraiment à l'idée qu'il s'en faisait. Dès que l'occasion se présente de reprendre du service, il accepte un poste de stagiaire sur un site Internet de mode, créé et dirigé par Jules Ostin.

L'histoire n'est pas franchement banale: un stagiaire de 70 ans dans une start-up de mode résolument moderne. Le film n'évite pas les clichés mais délivre un message bienvenue dans un monde toujours injuste avec les femmes: avoir de l'ambition et travailler dur ne font pas des femmes des mauvaises mères ou épouses et elles ne sont pas responsables de la façon dont les autres réagissent. Le film permet en tout cas de passer un agréable moment en compagnie de Robert De Niro et Anne Hathaway.




Hôtel Transylvanie 2, de Genndy Tartakovsky, sorti le 7 octobre 2015
Synopsis: Dracula et sa bande de monstres déjantés sont de retour ! À l’hôtel Transylvanie, beaucoup de choses ont évolué : Dracula a enfin accepté de dégeler son cœur et d’ouvrir la porte aux humains. Mais il se fait du souci pour son petit-fils, Dennis : mi-humain mi-monstre, ce gamin est bien trop adorable à son goût, et il risque de faire un piètre vampire ! Alors, quand les parents du petit, Mavis et Johnny, s’absentent, Drac fait appel à ses amis Frank, Murray, Wayne et Griffin pour apprendre à Dennis à devenir un monstre, un vrai.

Ma seule vraie déception du mois. L'histoire reprend trop la trame du précédent et tire sur la corde déjà usée de l'humour d'Adam Sandler. J'avais bien ri devant le premier, j'ai esquissé quelques sourires devant celui-ci. Les enfants apprécieront sans doute les blagues mais ne se souviendront plus du film dans quelques mois.


Crimson Peak, de Guillermo del Toro, sorti le 14 octobre 2015
Synopsis: Dans un manoir du comté de Cumbria, une région montagneuse et rurale d'Angleterre, au xixe siècle, une jeune romancière, récemment mariée, découvre que son charmant mari  n'est pas celui qu'il semblait être.

Ni vraiment film d'horreur, ni simple histoire de fantômes, Crimson Peak est avant tout un film gothique. Les décors, les costumes, tout est grandiose et splendide. L'histoire met un peu de temps à démarrer mais dissémine les indices pour permettre au spectateur de deviner ou essayer de deviner ce qu'il va se passer. Jessica Chastain est tout simplement époustouflante (et je ne dis pas ça uniquement parce que son personnage porte le même prénom que moi), Tom Hiddleston et Mia Wasikowska se défendent malgré des personnages un peu plus plat mais tout de même extrêmement intéressant. Un beau film, un peu effrayant par moment, qui mérite d'être vu.

Citrouilles et salles obscures sur vous

Le mois d'octobre a commencé depuis quelques semaines et je ne pourrai pas être plus heureuse. Déjà, nous sommes en automne, une de mes saisons préférées! Les feuilles mortes, les températures qui descendent doucement, le Pumpkin Spice Latte! Mais surtout, c'est le mois d'Halloween, des fantômes, vampires et citrouilles. 

Pour célébrer cette période festive et funeste à la fois, j'ai eu envie de vous proposer une petite sélection de livres remplis d'histoires qui font peur. Car quoi de plus agréable en automne que de se poser sous une couette avec un bon roman plein de fantômes et de meurtres? (La première partie de la liste contient les livres que j'ai lu et que je recommande, la deuxième partie, ceux que je souhaite moi-même lire)

L'assassin est un fantôme, François Charles


Des crimes qui portent la signature d'un fantôme, un cadavre qui disparaît... L'angoisse s'installe à Saint-Ancel, tandis que plane l'ombre de la sinistre malédiction qui pèse sur le village depuis des siècles. A mesure que l'invraisemblable hypothèse se vérifie, l'inspecteur Mignard ne sait plus à quel saint se vouer. Mais Nestor, son neveu, est décidé à démasquer le fantôme. 

J'ai lu ce livre il y a quelques années et il m'avait bien plu. C'est un roman policier jeunesse, rapide à lire et intéressant.

Durant le mois de Septembre, je me suis lancée dans quelque chose que je voulais faire depuis plus de 10 ans: j'ai fait un marathon Buffy contre les vampires. Je tiens donc à remercier Netflix US pour cette opportunité, et mon lit pour son soutien dans cette expérience.



Je suis tombée en amour de cette série quand je n'avais que 8-10 ans et que je n'avais, bien sûr, pas le droit de la regarder (je n'avais pas le droit de regarder Charmed alors Buffy n'en parlons pas). Ma sœur regardait, et parfois, je me blottissait dans l'escalier pour regarder un bout d'épisode sans que personne ne me remarque (j'ai vu de nombreux films ainsi). Mais à l'époque, je n'ai jamais vu plus que quelques minutes d'un ou deux épisodes. Suffisamment pour savoir que je voulais en voir plus! Et nous voici donc, 12 ans après l'arrêt de la série. Je peux enfin le dire, j'ai vu tous les épisodes des 7 saisons de Buffy. Un soulagement intense et surtout un amour décuplé pour cette excellente série, qui a gardé tout son peps alors qu'elle va bientôt fêter ses 20 ans.

Des présentations sont sans doute nécessaire: Buffy contre les vampires (ou Buffy the vampire slayer en VO), c'est tout d'abord un film en 1992 (oui, ce film est aussi vieux que moi et ça fait bizarre). Cependant, Joss Whedon (celui d'Avengers, tout à fait), qui a écrit le script, n'apprécie pas la façon dont il est remanié et réécrit, et quitte le tournage avant la fin. Ce n'est pas sa vision de Buffy qui se retrouve alors sur grand écran. Il décide donc de lancer une série qui partira du script original et non du film. C'est la naissance de Buffy contre les vampires sur The WB en 1997, qui durera jusqu'en 2003 après un passage à UPN.

Le pitch: A young girl, destined to slay vampires, demons and other infernal creatures, deals with her life fighting evil, with the help of her friends.


 La série se base sur une inversion d'un cliché: le personnage de la blonde écervelée qui meurt pratiquement toujours en première dans les films d'horreur, incapable de se défendre. Buffy est blonde, elle aime faire du shopping et était cheerleader, mais la nuit elle combat les vampires et autres créatures démoniaques pour remplir son rôle de Tueuse de vampires. Elle a des pouvoirs un peu surnaturels: une force surhumaine, une capacité de régénération augmentée, des sens plus développés, des "visions" mais surtout un sacré sens de la répartie. Car c'est ce qui rend Buffy sympathique : avant d'être la Tueuse, c'est surtout une adolescente avec tous les soucis que cela comporte.

Si Buffy a toujours comme trame principal le combat contre les forces du mal, de nombreux thèmes qui peuvent toucher tout un chacun se développe tout au long de la série: l'amitié, l'amour, la famille, le passage à l'âge adulte, le deuil, l'addiction, la dépression... Vampire, magie et arme mystique ne sont que des métaphores pour des réalités humaines auquel le spectateur peut s'identifier. Ainsi, une sorcière utilisant trop de magie et ne pouvant pas s'en passer permet de montrer le problème de l'addiction et ses conséquences sur la vie d'une personne, un épisode type docteur Jekyll/Mister Hyde aborde le problème de la violence conjugale. Si on commence la série pour son côté fantastique, on la continue pour son côté humain et les relations qui s'y nouent.

Le cœur de la série reste en effet l'amitié et la famille: sans le Scooby Club, ses meilleurs amis, jamais Buffy n'aurait survécu aussi longtemps. Il est d'ailleurs répété de nombreuses fois dans la série que c'est ce qui différencie Buffy des autres Tueuses qui l'ont précédée, elle est entourée et non seule.



Buffy était une série pionnière à son époque: elle présentait un personnage principal féminin combatif, entourée d'autres personnages féminins tous différents et complexes, soutenu par des personnages masculins. Les thèmes féministes se retrouvent constamment: Buffy se bat contre le Conseil, qui veut lui imposer des règles fort patriarcales et la série se termine sur une note très "Girl Power". De plus, les personnages féminins sont constamment soutenus et encouragés à prendre leur propre décision, à gérer leur corps et leurs envies: quand la première relation sexuelle de Buffy a des conséquences désastreuses, Giles (qu'elle considère comme une figure paternelle) la soutient et lui assure que ce n'est pas de sa faute. Tout au long de la série, le sexe ne sera jamais considéré comme quelque chose de sale ou dont il faut se méfier, c'est une partie naturelle de la vie, un moyen de se connecter avec quelqu'un d'autre. Un point de vue rafraîchissant dans un monde qui ne cesse d'imposer aux femmes la vision du sexe comme quelque chose qui les salit. 

En résumé, si vous aimez les séries fantastiques et d'horreur, avec des personnages attachants et complexes et des relations humaines réalistes, je ne peux que vous conseiller Buffy contre les vampires!